Quel pays plat! Insipide, sans saveur. Une succession de champs et de petits bosquets éparses. Rien n'échappe à la domestication de l'Humain, il n'y a plus la moindre parcelle de "Nature", pas la moindre faune. Le temps était gris, brumeux, mais mes yeux se st dévoilés : j'ai vu mon pays triste sous le joug de l'hiver.
L'intérieur hostile des Terres, plates, sans reliefs durant des centaines de kilomètres. Le ciel pèse comme un couvercle, l'air est frais et humide, le même qu'à mon retour de France.
Je ne sais plus d'où je revenais. Guadeloupe? Canada? La transition entre le continent américain et l'europe est tjs interpellante. Ces odeurs différentes au sortir de l'avion, l'air qui touche notre peau et qui porte les odeurs du vieux monde. Son histoire, son vécu, son essence.Ce vieux monde aux idées moisies, aux gens lettrés et impudents, si sûr, si supérieurs, héritiers des belles Lumières et des pires idéologies.
Un peuple métissé ethnocentrique, un peuple qui a du renier ses origines depuis la suppression des dialectes régionaux au profit du français en 1536 par François Ier. Peuple colonisateur, souvenirs ravageurs. Mémoire ignorée, faits répétés.Je ne sais pas quel sera l'avenir de mon pays natal. Son histoire est trop lourde à porter, son futur n'augure rien de bon. Reste à s'échapper pour éviter le fardeau du présent.
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