mardi 25 décembre 2012

J'ai retrouvé la foi !



Ces trois derniers mois ont été tranquilles, j'ai été assez végétative, profitant de la vie, et de l'amas d'argent que j'avais (on s'entend, je suis étudiante), par rapport à d'habitude. Pas besoin de stresser pour une broutille, même la taxe d'habitation était payée en avance! Heureusement car recevoir cette foutue feuille le 24 décembre et te dire que la limite pour payer était le 17, j'ai trouvé ça trop fort.

Je suis enfin en vacances, je peux me concentrer sur autre chose : mon travail en anthropo qui s'accumule et comme je n'ai rien branlé ce semestre c'est assez sérieux! Il fallait donc que je retrouve la foi en ma formation pour m'y remettre et je me demande si ce n'est pas cette caissière déguisée en Père Noël ce 24 décembre au Casino, qui a permis de donner tout le sens de mes études.

Loin de moi les moqueries sur cette personne qui est très souriante et sympathique. Ayant fait le même métier j'aime leur donner du bonheur (un sourire et une parole suffisent!), leur montrer que des gens les reconnaissent et qu'elles ne sont pas des automates. Je commence à bien la connaitre de vue malgré mes rares passages au supermarket, toujours la même patate, je me demande cependant si son attitude n'est pas robotisée comme mon ex-collègue Patricia. Ce métier oblige à prendre des attitudes et des postures différentes selon les clients, ce qui est fatigant sur 7 heures de travail, mais qui entraine du coup une certaine personnalité mécanique, qui n'engage pas trop ses sentiments, dont la rigidité s'entend au fond de la voix. Comme lorsque la caissière vous dit "Bonjouuuur!" ou "9,52 € s'il vous plaît!" avec une voix stridente qui ne ressemble en rien à la sienne en réalité.

Car leur réalité est trop souvent mésestimée, nous ne savons pas qu'une heure de travail est égale à trois minutes de pause. Faites le calcul. Oui, c'est bien ça, 18 minutes de pause, bien chronométrées, durant lesquelles vous avez le temps soit de manger, soit de fumer, soit d'aller au toilette. Ou de faire à moitié les trois. Les codes du travail sont appliqués à leur strict minimum, ne laissant aucune marge de manoeuvre au salarié, et on ne devrait pas se plaindre ? Je m'arrêterai à ce dernier exemple : certaines n'ont pas le droit de boire de l'eau à la caisse, imaginez les jours d'été...

Ce simple exemple m'a rappelé ce qui me faisait vibrer, une anthropologie du travail. Que je ne ferai pourtant pas, mais la passion est revenue. Qu'elle dure nom de Dieu !

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire