Déjà trois ans que je suis revenue de là-bas, le temps file à une vitesse... Et en même temps, j'ai l'impression d'avoir avancé d'une autre manière ces trois dernières années. Fixe mais en mouvement. C'est ce paradoxe qui m'intéresse tout particulièrement en ce moment.
Me voici en master avec un cours de littérature américaine, dont le principal sujet est le territoire et l'hybridité. Ce serait ennuyeux de faire un état des lieux entier de ce cours, alors je me contenterai de dire que nous travaillons particulièrement cette question du territoire, aussi bien géographique, que culturel ou religieux en relation avec l'histoire des USA. Celle qui a besoin d'être "écrite" car c'est (soi-disant) une page blanche à l'arrivée des colons. Alors ces fameux colons, dans ces terres sans histoires, se perdent et se retrouvent, ils errent ; entre la nature et la ville, entre la religion et le démon, entre les indiens et les congénères. Les USA sont un mystère qu'il faut percer, et que l'on doit écrire, maîtriser. Mais les personnages de ces romans américains ne parviennent jamais à aucune maîtrise, ils divaguent, ils se perdent. Ce que démontre la littérature américaine raisonne fortement avec ce que je lis en ce moment sur le mythe de l'Ouest et sur l'histoire américaine.
Mais cela raisonne aussi tellement me concernant. Mon voyage en ces terres ne furent qu'errances, divagations, et mal-être psychologique. A chercher un sens dans le mouvement, mais à ne pas le trouver. Alors se remettre en mouvement pour éviter de penser à chercher ce sens. Tourner en rond. Running in circle. Et cet engouement pour cette wilderness autant que cette répulsion face au danger et à l'inconnu. Toujours vouloir aller vers l'Ouest mais en revenir pauvre comme Job. Aussi pauvre physiquement que moralement, un déchet qui ne demanderait qu'à être pris en main et revalorisé.
Les terres américaines sont-elles autant porteuses d'espoir que de perdition pour l'être humain libre ?
Me voici en master avec un cours de littérature américaine, dont le principal sujet est le territoire et l'hybridité. Ce serait ennuyeux de faire un état des lieux entier de ce cours, alors je me contenterai de dire que nous travaillons particulièrement cette question du territoire, aussi bien géographique, que culturel ou religieux en relation avec l'histoire des USA. Celle qui a besoin d'être "écrite" car c'est (soi-disant) une page blanche à l'arrivée des colons. Alors ces fameux colons, dans ces terres sans histoires, se perdent et se retrouvent, ils errent ; entre la nature et la ville, entre la religion et le démon, entre les indiens et les congénères. Les USA sont un mystère qu'il faut percer, et que l'on doit écrire, maîtriser. Mais les personnages de ces romans américains ne parviennent jamais à aucune maîtrise, ils divaguent, ils se perdent. Ce que démontre la littérature américaine raisonne fortement avec ce que je lis en ce moment sur le mythe de l'Ouest et sur l'histoire américaine.
Mais cela raisonne aussi tellement me concernant. Mon voyage en ces terres ne furent qu'errances, divagations, et mal-être psychologique. A chercher un sens dans le mouvement, mais à ne pas le trouver. Alors se remettre en mouvement pour éviter de penser à chercher ce sens. Tourner en rond. Running in circle. Et cet engouement pour cette wilderness autant que cette répulsion face au danger et à l'inconnu. Toujours vouloir aller vers l'Ouest mais en revenir pauvre comme Job. Aussi pauvre physiquement que moralement, un déchet qui ne demanderait qu'à être pris en main et revalorisé.
Les terres américaines sont-elles autant porteuses d'espoir que de perdition pour l'être humain libre ?
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